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Savoir dire non : 6 clés

Réussir à dire “non” et poser ses limites sont des compétences essentielles. Elles permettent de préserver son bien-être et son équilibre et d’établir des relations saines et respectueuses. Elles donnent également l’opportunité d’améliorer sa gestion du temps en vue d’atteindre ses objectifs. Et elles contribuent aussi à pouvoir se protéger de l’épuisement professionnel.

Pourtant, même si savoir dire non est essentiel pour les raisons évoquées ci-dessus, nombreux·ses d’entre nous ont des difficultés à poser leurs limites par peur de décevoir, d’être rejeté·e·s, de créer des conflits ou de paraître égoïstes. De fait, ces émotions et craintes nous poussent à accepter des engagements en faisant abstraction de nos capacités ou envies. S’en suivent alors une charge de travail débordante et un stress accru. De plus, les attentes sociétales et l’éducation que nous avons reçues autour de l’entraide et de la disponibilité amplifient cette habitude à systématiquement accepter les demandes qui nous sont faites. Cet article présente 6 clés pour savoir dire « non », affirmer ses besoins avec clarté, sérénité et respect, et sans culpabiliser. Au travail comme à la maison !

Savoir dire non : 6 clés
Savoir dire non : 6 clés
Savoir dire non : 6 clés

1ère clé pour savoir dire non : prendre conscience de ses limites personnelles

La première des 6 clés pour savoir dire non et exprimer clairement ses limites aux autres, est de connaître au préalable ses besoins, ses valeurs, ses objectifs et ses limites. Cela implique de développer une meilleure connaissance de soi, de ses priorités et de la valeur que l’on donne à son temps. Il sera toujours plus facile de refuser une proposition, si ce refus permet de préserver ce qui compte pour vous. En ayant conscience des besoins qui contribuent à votre équilibre, il vous est plus facile de les protéger.

Prenons l’exemple d’une soirée de repos que vous vous êtes réservée dans la semaine. Elle est essentielle à vos yeux car vous en avez besoin pour vous ressourcer. Le fait d’avoir conscience de son importance vous aidera à refuser une invitation de dernière minute d’un·e ami·e, ou un dossier supplémentaire au travail à réaliser au plus vite. 

Définir clairement ses priorités aussi bien personnelles que professionnelles, permettra donc d’identifier ses limites pour ensuite les communiquer clairement.

2ème clé pour savoir dire non : prendre le temps de réfléchir avant de répondre

La 2ème clé pour savoir dire non est de s’autoriser un temps de réflexion avant de répondre. Souvent, on répond « oui » par réflexe sans même avoir pris le temps de réellement se questionner. Il est important d’évaluer :

  • sa capacité à faire, en termes de temps, d’énergie et de faisabilité
  • ses objectifs et priorités du moment
  • et même son envie d’accepter !

Avant d’accepter de nouvelles responsabilités, il est essentiel d’évaluer l’étendue de ses engagements personnels et professionnels actuels. C’est une manière de s’assurer que ces nouvelles responsabilités ou tâches ne remettent pas en question ce qui contribue à notre épanouissement. Et qu’elles ne nous empêchent pas non plus de nous préserver. Enfin, au-delà du respect de soi et de ses besoins, reconnaitre ses propres limites et refuser est parfois indispensable pour se concentrer et réussir certains projets sur lesquels on est déjà engagé·e.

3ème clé pour savoir dire non : apprendre à refuser sans se justifier ni culpabiliser

Il arrive parfois qu’on soit si mal à l’aise à l’idée de dire « non » qu’on ressent le besoin de s’excuser ou de se justifier, car on se sent coupable. En réalité, il faut se détacher de l’idée que dire « non » est égoïste. C’est bel et bien en se préservant et en rechargeant ses batteries que l’on peut continuer à être présent·e pour les autres. En instaurant des limites, on protège son énergie et sa santé mentale sur le long terme. Et c’est alors tout l’entourage qui en bénéficie.

Par ailleurs, il n’est pas nécessaire de se justifier avec une longue explication lorsqu’on refuse une demande. Un “non” clair et respectueux suffit. Se justifier revient à essayer de renforcer la légitimité de son « non », comme s’il n’était pas valable en lui-même. Cette démarche, accompagnée d’excuses, peut donner une impression d’hésitation à l’interlocuteur. Ce dernier pourrait alors être tenté d’insister pour obtenir un « oui  ».

Enfin, savoir refuser sans culpabiliser permet d’établir des relations basées sur le respect mutuel, l’honnêteté et la confiance. Dans ces relations saines, chacun·e reconnait et respecte les limites de l’autre.

Julie Papuga fondatrice de Capestella Coaching & Formation

Je suis Julie Papuga, coach professionnelle certifiée et formatrice, fondatrice de CAPestella Coaching & Formation.

Spécialisée dans le surinvestissement au travail et le burn-out, mes accompagnements reposent sur une approche unique. Celle d’un coaching profond, qui intègre la psychologie et les neurosciences, afin de permettre une réelle transformation.

J’aide les personnes surinvesties au travail, à se faire passer en priorité pour retrouver la sérénité, un équilibre pro-perso et se préserver. J’accompagne également les entreprises à préserver et fidéliser leurs équipes en prévenant le stress et le burn-out.

4ème clé pour savoir dire non : formuler son refus de manière positive et assertive

La 4ème clé pour savoir dire non réside dans la manière de le communiquer. On craint parfois que le fait de dire « non » à quelqu’un se fasse dans une atmosphère négative ou conflictuelle. En réalité, il est possible d’exprimer un « non » de manière affirmée et claire, tout en restant aimable et respectueux·se. C’est ce qu’on appelle l’assertivité.

Dire non de manière assertive est un signe de respect de soi et aussi de respect d’autrui. Vous respectez suffisamment votre interlocuteur·rice pour lui répondre honnêtement « non », plutôt que d’accepter à contrecœur ou refuser en opposant un mensonge qui excuse votre refus. 

Pour que le « non » soit plus simple à formuler, il est aussi possible de l’accompagner d’une proposition alternative ou d’un message constructif. Par exemple, vous pouvez refuser de prendre en charge un dossier tout en proposant à l’interlocuteur·rice de l’aider à trouver une autre solution. Ainsi, vous témoignez votre respect et sympathie à l’autre tout en restant fidèle à vos besoins.

5ème clé pour savoir dire non : anticiper les situations et réactions délicates

La 5ème clé pour savoir dire non sereinement est d’avoir conscience et d’anticiper les interactions délicates qui peuvent en résulter. En effet, exprimer ses limites peut possiblement générer de l’insatisfaction ou de la déception chez l’autre. Savoir l’accepter et l’accueillir fait partie du processus d’apprentissage pour dire « non ». La manière avec laquelle l’interlocuteur·rice reçoit le « non » ou la limite posée lui appartient. Sa réaction, quelle qu’elle soit, est le reflet de sa propre perception de la situation et de ses expériences. Elle ne remet en aucun cas en question le bien fondé du refus qui a été exprimé.

Cette démarche requiert d’avoir développé son intelligence émotionnelle, c’est-à-dire sa capacité à accepter sans jugement et avec sérénité ses émotions, et celles des autres. Il s’agit d’une compétence précieuse, permettant de maintenir des échanges constructifs tout en se préservant des impacts émotionnels désagréables. Cela favorise des relations où le respect mutuel prévaut, grâce à une communication ouverte, bienveillante et constructive.

6ème clé pour savoir dire non : renforcer la confiance en soi et l’estime de soi

Enfin, la 6ème clé pour savoir dire non est de réaliser un travail sur l’estime de soi et la valeur que l’on se donne en tant que personne.

Nous sommes très nombreux·ses à avoir été élevé·e·s avec l’idée que rendre service aux autres est une qualité appréciée et valorisée dans la société. C’est être « quelqu’un de bien ». Ainsi, refuser de le faire présente pour notre cerveau un risque évident de ne plus être apprécié·e ni considéré·e comme une bonne personne. Cette déduction hâtive nous a incités à négliger nos propres besoins pour nous concentrer essentiellement sur ceux des autres. Pour réussir à dire « non » quand c’est nécessaire, il faut déconstruire cet ensemble d’idées erronées qui nous conditionne à toujours dire « oui ». A la place, il est bien plus bénéfique de nourrir l’idée que c’est en prenant soin de soi qu’on peut ensuite aider les autres.

Sur ce point, un accompagnement en coaching peut considérablement vous aider à vous faire passer en priorité dans votre vie en posant vos limites sereinement et avec assertivité.

A retenir

Et vous, savez-vous dire non et exprimer vos limites ?

Continuellement accepter les demandes extérieures peut conduire à une surcharge de travail, une importante fatigue mentale et émotionnelle, et à une diminution de l’estime de soi. Ce cercle vicieux est compliqué à contrecarrer puisque plus l’estime de soi baisse, plus oser refuser devient difficile.

Savoir dire non et poser des limites est un apprentissage qui demande du temps et de la pratique. Il s’agit d’une compétence essentielle pour préserver son énergie et sa santé, établir des relations saines et respectueuses, améliorer sa gestion du temps en vue d’atteindre ses objectifs, et éviter l’épuisement professionnel.

Les conseils de cet article “Savoir dire non : 6 clés” permettent d’améliorer cette compétence. Et aussi de redonner davantage de valeur à vos « oui » ! Entraînez-vous avec des « non » peu engageants dans des situations simples pour démarrer. Vous serez ensuite plus à l’aise de l’appliquer dans des contextes plus complexes.

Si dire « non » est trop inconfortable et que cela vous pèse, je suis là pour vous aider à comprendre ce qui fait obstacle. Contactez-moi pour en discuter et bénéficier des premiers conseils personnalisés.

Savoir dire non : 6 clés
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