Qui sont les “candidats” au burn-out ?
On associe souvent le burn-out à un environnement de travail exigeant ou toxique. Or, certaines personnes y sont particulièrement vulnérables en raison de traits de caractère ou schémas de fonctionnement spécifiques. Cet article présente qui sont ces “candidats” au burn-out.
Ces profils, surnommés “candidats” au burn-out, possèdent de grandes qualités qui, poussées à l’extrême dans un contexte éprouvant, peuvent créer un terrain fertile pour le burn-out. Cet article met en lumière qui sont les “candidats” au burn-out. Il explique également comment leurs forces peuvent se retourner contre eux lorsqu’ils se retrouvent dans un environnement de travail aux contraintes et exigences spécifiques.
1) Les “candidats” au burn-out : très grande capacité de travail
Les personnes dites “candidates” au burn-out ont une très forte capacité de travail. Celle-ci repose sur une forte endurance associée à une forte valeur travail. Elles sont conscientes de leurs ressources intérieures, qu’elles considèrent comme un atout professionnel. Ainsi, elles exploitent pleinement cette capacité, et sont souvent reconnues pour leur endurance et leur aptitude à gérer des charges de travail importantes.
De plus, ces personnes se sont souvent construites avec l’idée qu’il faut être solide dans le monde professionnel. Qu’il faut éviter de montrer la moindre vulnérabilité. Elles partent du principe qu’on ne peut compter uniquement sur soi-même. Résultat : demander de l’aide leur paraît difficile, voire inutile.
2) Des attentes très élevées et besoin de se dépasser
Ces personnes visent constamment “plus haut”. Elles se fixent de grands objectifs, relèvent des défis ambitieux, et fonctionnent avec des attentes souvent excessives, voire irréalistes. Le besoin de se challenger, aussi bien dans le cadre personnel que professionnel, leur offre une stimulation qui les pousse sans cesse à se surpasser.
L’ambition est effectivement une qualité. Mais sans équilibre, elle les incite à travailler sans relâche, au détriment de leur santé physique et mentale. Ces profils, particulièrement enclins au burn-out, se donnent alors corps et âme à leur travail. En effet, Ils associent étroitement leur identité et leur valeur personnelle à leur réussite professionnelle.
3) Perfectionnisme et besoin de contrôle
Le perfectionnisme et le besoin de contrôle sont deux caractéristiques qui sont étroitement liées. En visant de grands objectifs et des défis ambitieux, ces personnes cherchent à tout contrôler et ne lâchent jamais prise. Pour elles, lâcher prise signifie risquer l’imperfection et la critique, ce qui leur semble inenvisageable. Leur perfectionnisme les pousse à tout maîtriser pour éviter toute imperfection visible, qu’elles considèrent comme une menace à leur reconnaissance, à l’acceptation et à l’affection de leur entourage.
Néanmoins, être à ce point dans le contrôle les entrainent dans un piège. Alors qu’elles s’imaginent avoir la puissance et le pouvoir de tout maitriser, elles se heurtent constamment à leur impuissance ! Puisqu’en réalité, il est impossible de tout contrôler et tout anticiper.
Par ailleurs, leur besoin que chaque détail soit irréprochable et chaque engagement impérativement tenu, rend la délégation difficile. Ces personnes veulent qu’on puisse compter sur elles, et à ce titre font preuve d’une exigence excessive envers elles-mêmes. Elles ne s’autorisent aucune faiblesse.
Avec des standards quasi inaccessibles, elles sont souvent déçues d’elles-mêmes malgré leurs excellentes performances. Cette exigence les conduit à ressentir une pression constante pour toujours faire mieux. Leur souci du détail et de l’exhaustivité leur absorbe une énergie excessive, ce qui alourdit leur charge mentale et limite leur satisfaction.
Je suis Julie Papuga, coach professionnelle certifiée et formatrice, fondatrice de CAPestella Coaching & Formation.
Spécialisée dans le surinvestissement au travail et le burn-out, mes accompagnements reposent sur une approche unique. Celle d’un coaching profond, qui intègre la psychologie et les neurosciences, afin de permettre une réelle transformation.
J’aide les personnes surinvesties au travail, à se faire passer en priorité pour retrouver la sérénité, un équilibre pro-perso et se préserver. J’accompagne également les entreprises à préserver et fidéliser leurs équipes en prévenant le stress et le burn-out.
4) Difficultés à dire non et priorisation des besoins des autres
Les profils “candidats” au burn-out peinent à refuser la surcharge de travail, même lorsqu’ils sont déjà débordés. En effet, c’est précisément cette capacité à tout accomplir qui leur vaut une certaine reconnaissance. Ainsi, lorsqu’on leur confie davantage de tâches, ils y voient une preuve de confiance en leur engagement et compétences. Ils ne veulent alors pas risquer de décevoir, même si en réalité, leur charge dépasse leur capacité.
Ces personnes, souvent désireuses de satisfaire tout le monde, sont particulièrement vulnérables. Très attentives aux besoins et attentes des autres, elles cherchent constamment à y répondre. Ce qui se fait bien souvent au détriment de leurs propres besoins. Cette dynamique crée un cumul de frustrations et de stress, car elles en viennent à s’oublier dans leur quête de validation et d’approbation extérieure.
5) Besoin de reconnaissance
Ces profils associent souvent la reconnaissance professionnelle à un sentiment de valeur personnelle et d’amour. La satisfaction de leur besoin de reconnaissance professionnelle (qui est naturel et contribue à la réalisation de soi) leur permet de combler, inconsciemment, des blessures d’enfance, comme celles d’abandon ou de trahison. C’est pourquoi ils investissent une énergie considérable pour être appréciés et reconnus dans leur travail. Cela apaise inconsciemment leurs blessures et leur permet de se sentir acceptés et aimés.
6) Déséquilibre progressif entre les capacités et les performances attendues
Enfin, un déséquilibre progressif s’installe lorsque ces personnes ignorent leurs propres capacités, que ce soit en termes de charge de travail, de fatigue ou de priorités personnelles. Dès lors, seule la performance compte, menant à un épuisement inévitable. Par ailleurs, les « candidats » au burn-out ont un sens exacerbé du devoir, se sentant responsables de tout et de tous. Ils assument souvent des tâches qui ne leur reviennent pas, ce qui alourdit encore leur charge mentale et leur fatigue.
A retenir
Cet article présentant qui sont les “candidats” au burn-out vous parle-t-il ?
En conclusion, il est important de comprendre que chaque personne est unique, et que ces traits de personnalité ne mènent pas forcément au burn-out. Cependant, si vous vous reconnaissez dans l’un de ces profils ou si vous sentez que certains comportements vous épuisent, il est peut-être temps de repenser vos habitudes de travail et de vie. Travailler sur soi et son rapport au travail, reconnaître ses limites et accepter de se ressourcer et se reposer sont indispensables pour prévenir l’épuisement professionnel.
Je suis là pour vous aider à identifier vos points de vigilance et vous accompagner vers une meilleure gestion de votre énergie. N’hésitez pas à me contacter pour discuter de votre situation et retrouver une vie sereine et équilibrée.
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