Les 5 phases du burn-out
Le burn-out est également appelé syndrome d’épuisement professionnel. La Haute Autorité de la Santé le définit comme étant « un état d’épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel. » Les 5 phases du burn-out décrites ci-dessous mettent en évidence l’installation progressive et insidieuse de ce syndrome.
Le burnout survient après une longue période d’exposition à un stress professionnel chronique – en général 1 à 5 ans, selon la capacité de chacun à « encaisser » le stress et à s’y adapter. Il s’inscrit dans un processus complexe, qui peut être épineux à décrire précisément. Chaque personne qui le vit l’expérimente avec ses propres symptômes et selon son propre timing. En effet, chacune des 5 phases décrites ci-dessous peut durer des mois. L’objectif de cet article est de donner de la visibilité sur l’engrenage progressif qui s’installe à travers les 5 phases du burn-out, même s’il ne s’agit pas d’une science exacte.
La 1ère des 5 phases du burn-out : l’engagement
Dans cette phase, la personne est très engagée dans son travail. Elle s’y investit à fond avec beaucoup de motivation et d’énergie. Elle se sent efficace et prend du plaisir dans son travail. Elle réussit, en retire de la satisfaction, et en parle à ses proches.
Si les conditions de travail viennent à se dégrader ou que le contexte de travail change, arrive alors la phase 2 de sur-engagement. Une dégradation des conditions de travail peut être par exemple un raccourcissement de délais, un accroissement de la charge de travail, des demandes contradictoires de la part du management… Et également des environnements de travail conflictuels ou éprouvant sur le plan émotionnel.
Quant au contexte de travail modifié, il peut s’illustrer par un changement d’outils informatiques quotidiens, une réorganisation, etc.
Phase 2 : le sur-engagement
A ce stade, la motivation est toujours présente mais la sphère professionnelle prend de plus en plus de place. Pour répondre aux nouvelles contraintes qu’elle rencontre, la personne redouble d’efforts et se consacre excessivement à son travail, au point de négliger d’autres aspects de sa vie personnelle et sociale. Elle ramène du travail à la maison de plus en plus souvent, et les pensées relatives au travail tournent de plus en plus en boucle dans sa tête.
Ici, les premiers symptômes dus au stress apparaissent, mais sont généralement ignorés par la personne. Tandis que l’entourage commence à s’inquiéter et l’alerter.
Phase 3 : l’acharnement
Au cours de cette phase, la personne entre dans une endurance au stress. Les efforts demandés et la charge de travail deviennent trop lourds à supporter, et ce malgré l’investissement massif. La personne ressent un décalage de plus en plus flagrant entre les efforts fournis, les résultats perçus et la reconnaissance qu’elle reçoit. Elle tend à se dévaloriser ou douter d’elle-même sur des sujets inhabituels. Elle ressent un sentiment d’échec, une perte de sens et une baisse de motivation.
La personne n’est plus du tout dans le plaisir ici. Elle s’impose un rythme effréné qui enclenche un véritable engrenage. Elle développe des problèmes de sommeil, ce qui accroit sa fatigue et son stress la journée et altère son efficacité et sa performance au travail. Pour compenser, elle travaille de plus en plus, tout en culpabilisant de ne pas être à la hauteur et en ne s’autorisant aucune faiblesse.
Les premières tensions apparaissent et la personne commence à avoir des symptômes physiques tels que des insomnies, des maux de tête, des migraines, des troubles digestifs ou des problèmes de peau, etc.
A ce stade, les temps de repos (sommeil, week-end, vacances) deviennent déjà insuffisants pour que la personne récupère.
Je suis Julie Papuga, coach professionnelle certifiée et formatrice, fondatrice de CAPestella Coaching & Formation.
Spécialisée dans le surinvestissement au travail et le burn-out, mes accompagnements reposent sur une approche unique. Celle d’un coaching profond, qui intègre la psychologie et les neurosciences, afin de permettre une réelle transformation.
J’aide les personnes surinvesties au travail, à se faire passer en priorité pour retrouver la sérénité, un équilibre pro-perso et se préserver. J’accompagne également les entreprises à préserver et fidéliser leurs équipes en prévenant le stress et le burn-out.
Phase 4 : l’isolement et la perte d’empathie
Cette phase marque un état d’épuisement physique, mental et émotionnel très avancé. La personne se sent totalement submergée, ses capacités de concentration et de performance continuent de chuter. Elle peut parfois ne plus avoir aucun filtre et faire preuve d’une grande irritabilité, ou au contraire devenir cynique et complètement détachée de tout.
La personne s’isole progressivement, ne supportant plus ses collègues qu’elle juge trop lents ou peu investis. Elle cesse de partager des moments comme les déjeuners, évite les discussions au travail et à la maison. Elle se sent de plus en plus seule et incomprise, notamment par son entourage.
Dans cette phase, les symptômes physiques s’intensifient. Le système immunitaire s’affaiblit, et on voit apparaitre des manifestations comme des ulcères, palpitations, vomissements ou des variations de poids. Pour continuer à tenir, la personne peut recourir à des somnifères, vitamines, ou augmenter sa consommation d’alcool et de drogues.
Dans cette phase de déni, la personne est incapable de mesurer la gravité de sa situation, malgré les avertissements de son entourage. La fatigue et la confusion mentale sont telles que ses capacités de réflexion et de prise de recul sont altérées. S’écouter et se reposer lui semblent inconcevables tant elle manque de temps. Et elle rejette avec agacement toute suggestion de ralentir de la part de l’entourage.
Dernière des 5 phases du burn-out : l’effondrement
C’est la phase terminale du burn-out, qui signe le point de non-retour. L’organisme s’est tellement sur-adapté sur la durée qu’il a intégralement épuisé ses ressources. La personne subit un craquage total avec un signal très fort envoyé à l’organisme. L’organisme ne sait plus faire face ni mettre en place de mécanisme de défense : tout s’arrête. La personne est dans un état d’épuisement physique, émotionnel et psychique extrême.
Le basculement dans le burn-out se manifeste différemment selon les individus. Mais il s’apparente souvent à un choc, un signal corporel violent, obligeant la personne à arrêter de travailler. Cela peut se manifester par une incapacité physique à se lever, un malaise en route pour le travail, un effondrement ininterrompu en larmes, une crise de panique, une crise de nerfs, une sensation de court-circuit mental, etc.
La personne peut développer des pensées dépressives voire suicidaires.
A ce stade, l’arrêt de travail ou des interventions médicales deviennent incontournables.
A retenir
En repérant les signes avant-coureurs et en ayant connaissance des 5 phases menant au burn-out, il est possible d’agir à temps et d’éviter d’atteindre la phase d’effondrement.
Le plus important est de s’écouter, et d’écouter son corps qui somatise tout ce qui n’est pas exprimé. Il est également primordial d’être attentif à l’inquiétude de son entourage et de demander de l’aide. Rappelez-vous que le bien-être et la performance au travail vont de pair. En prenant soin de vous et en vous ressourçant, vous vous donnez l’opportunité de travailler plus efficacement et sereinement.
Je suis là pour vous guider dans ce processus. Ensemble, nous mettrons en place des actions concrètes pour vous aider à retrouver un équilibre de vie, afin que vous puissiez concilier sereinement vos obligations professionnelles et votre bien-être personnel. Contactez-moi si vous souhaitez en discuter.
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